Maréchal-ferrant
Le métier de maréchal-ferrant consiste à couler, modifier, réparer et entretenir des clous et des fers pour les sabots des chevaux et des animaux de ferme. Le maréchal-ferrant est chargé de la fabrication et de l'installation des semelles et des fers, de l'examen et de la surveillance des pieds des animaux de ferme, de l'identification et de la réparation des chaussures et des fers, de la fourniture des chaussures et des fers et de la fabrication des clous à partir de métal.
Quelles sont les missions d’un maréchal-ferrant ?
Un maréchal-ferrant, au féminin maréchal-ferrante, s’occupe d’entretenir, de ferrer les pieds des chevaux et autres équidés (poneys, chevaux, ânes). C’est un métier qui a plus de 2000 ans ! De nos jours, il se déplace avec ses différents outils dont les fers, les licols, les tabliers, les marteaux, la forge à gaz (four) et d’autres outils…
La corne pousse toutes les 5 à 8 semaines, il intervient donc pour parer les sabots, c’est-à-dire extraire le surplus de corne tout en conservant la taille et la forme du sabot. Il intervient aussi pour ferrer les sabots à froid ou à chaud. Il intervient aussi sur la réalisation de fers spécifiques comme des fers orthopédiques ou thérapeutiques. Ce travail, il peut l’exercer en tant que salarié ou encore en tant qu’artisan indépendant.
Comme les éleveurs de chevaux ou les palefreniers, les maréchaux-ferrants ont une place essentielle dans la santé du cheval : ils rectifient les aplombs, choisissent des fers adaptés à l’animal. Ils proposent également des conseils et prodiguent des soins selon les disciplines pratiquées, les saisons et l’endroit où le cheval est hébergé (dans un pré ou dans un box).
Les qualités et compétences pour devenir maréchal-ferrant
En plus d’une passion pour les chevaux, le métier de maréchal-ferrant demande une forte motivation et résistance physique. Le métier réclame en effet de travailler pendant de longues périodes en position debout avec le dos courbé et les genoux fléchis. Il faut aussi être disponible, car, de même que les vétérinaires, le maréchal-ferrant intervient sur des urgences comme des abcès qui requièrent des interventions rapides. Il ne faut pas avoir peur d’approcher et de manipuler des chevaux, il peut en effet s’agir d’un poulain n’ayant jamais été ferré, d’un imposant cheval de trait, d’une jument en chaleur ou d’un cheval de course.
Le maréchal-ferrant doit connaître l’anatomie du cheval, de ses membres, de ses pieds, mais également des différentes causes de boiteries. Le maréchal-ferrant doit également savoir forger. S’il ne forge que très rarement les fers utilisés dans sa maréchalerie (son atelier), il faut les ajouter à la forme des pieds du cheval (« tourner »). Les maréchaux-ferrants démarchent ainsi des centres équestres, des écuries, des haras et des propriétaires et sont très souvent sur la route, ils doivent donc bien gérer leur planning et être en mesure d’intervenir sur des urgences.
Le maréchal-ferrant dispose évidemment d’une bonne connaissance du comportement et de la santé des chevaux, afin d’identifier tout changement d’humeur suspect ou signes de maladies. Ses connaissances doivent être fines. Il travaille souvent en étroite collaboration avec le vétérinaire.
Ainsi, un bon professionnel doit être minutieux, avoir une bonne habileté manuelle, un bon sens de l'observation et de la réflexion ainsi qu’une grande disponibilité. Un maréchal-ferrant doit également être patient et attentif. L’exercice de ce métier est motivé par une passion : les journées sont longues et commencent souvent très tôt le matin, et se terminent parfois tard le soir.
Les formations pour devenir maréchal-ferrant
Plusieurs formations sont envisageables pour accéder au métier de maréchal-ferrant :
- le CAPA (certificat d'aptitude professionnelle agricole) spécialisation maréchalerie (après la classe de 3e) ;
- le BTM (brevet technique des métiers) maréchalerie (niveau BAC)
Il existe également de nombreuses formations professionnelles dispensées par des centres de formation spécialisés. Il est aujourd’hui possible de financer sa reconversion vers le métier de maréchal-ferrant grâce à plusieurs dispositifs. Les salariés peuvent mobiliser leur Compte personnel de formation (CPF) ainsi que le Plan de développement des compétences. En plus du CPF, les demandeurs d’emploi ont accès à l’Aide Individuelle à la Formation (AIF) aussi bien que les contrats de professionnalisation.
Les perspectives d’emploi et d’évolution de carrière
Depuis 2017, certains artisans comme le maréchal-ferrant doivent être titulaires d’une qualification professionnelle par métier. Pour pouvoir se mettre à son compte, il doit avoir un CAP, BEP ou diplôme équivalent.
Un maréchal-ferrant peut élargir ses compétences, par exemple en hippologie, en soins vétérinaires ou en anatomie du pied. Dans certains cas, il peut devenir orthopédiste équin, métier rare et très recherché.
Le salaire d’un maréchal-ferrant
Le salaire est très variable en fonction du nombre de chevaux accompagné et de l’expérience du professionnel, celui d'un maréchal-ferrant débutant et salarié serait d’environ 1 600 € / mois.
Cependant, la plupart des maréchaux-ferrants sont indépendants. Ils sont donc artisans et investissent dans un véhicule, du matériel de base dont l'enclume, la pince à parer, la râpe, le tablier, le four à gaz, etc., mais aussi, le stock de fers et de clous. Pour un indépendant (tout dépend du nombre de chevaux à l'entretien), il faut compter environ entre 50 et 80 € par cheval pour un indépendant itinérant.