Guide de haute montagne
Le guide de haute montagne a pour mission principale l'accompagnement de groupes de personnes dans des zones qui peuvent être dangereuses ou difficiles d'accès. Ce sont des professionnels qui ont une profonde connaissance de la nature qui les entoure.
Devenir guide de haute montagne
C'est une profession qui requiert de solides compétences et qui est souvent une reconversion professionnelle. C'est pourquoi ces dernières années, l'âge moyen de l'obtention du diplôme se trouve dans la trentaine. Les guides ont pour rôle d'encadrer des groupes de randonneurs sur des itinéraires de moyenne et haute montagne. Découvrez toutes les informations sur ce métier : ses missions, les formations, les compétences requises, le salaire et les débouchés.
Quelles sont les missions d’un guide de haute montagne ?
Sa mission principale consiste à accompagner des groupes de randonneurs et alpinistes en toute sécurité. Grâce à ses connaissances en alpinisme, il détermine les itinéraires les plus sûrs, pour chaque public. Pour cela, il évalue à la fois l’environnement et le niveau sportif de son groupe.
Il a aussi pour mission d'initier les amateurs et d'enseigner le perfectionnement des techniques d'alpinisme qu'il maitrise complètement. Il enseigne ainsi à des groupes ou de façon individuelle, l’escalade ou les différentes pratiques de ski.
Enfin, il a aussi pour mission de faire découvrir la région et ses beautés. À chaque étape du parcours, il apporte des renseignements instructifs au groupe et partage sa passion et son respect de cet environnement. Ces métiers aident à transmettre des connaissances sur les lieux.
Les qualités et compétences pour devenir guide de haute montagne
La première compétence indispensable dans cette activité, c'est la connaissance parfaite du terrain montagneux. Ainsi que le savoir-faire pour concevoir, coordonner et piloter un projet, en fonction des spécificités du public (amateur ou aguerri). Le tout, dans le respect du milieu montagnard et des structures réglementaires.
Une qualité capitale pour exercer ces métiers de l'alpinisme, c’est une parfaite forme physique, car la sécurité du groupe en dépend.
Ce qui amène à une autre compétence de ce métier: être en mesure de sécuriser physiquement et mentalement un groupe d’individus. Il faut pouvoir gérer les moments d'angoisses de certains et garder le sang-froid devant l’imprévu.
Pour finir, du fait de l'évolution du terrain au cours de l'année, et aussi des spécificités de chaque lieu : il est nécessaire d’acquérir des compétences sportives très diversifiées pour ce métier. En premier lieu, l’alpinisme (neige, glace, rocher, ou encore en terrain mixte) mais aussi l’escalade, le hors-piste, la randonnée à raquette, le canyoning.
Si vous aimez les métiers de la nature que vous pouvez exercer à l'air libre, mais que vous ne pensez pas encore avoir trouvé celui qui vous correspond le plus, pensez à jeter un œil aux métiers de garde pêche particulier, de bûcheron ou de garde forestier.
Les formations pour devenir guide de haute montagne
Profession de très haut niveau, le Diplôme d’état d’alpinisme-guide de haute montagne est incontournable pour pratiquer ces métiers.
Il est délivré par l’École nationale de ski et d’alpinisme (Ensa).
Le diplôme à l'Ensa
L’ENSA propose le diplôme d’État de ski - moniteur national, le diplôme d’État d'Alpinisme - guide de haute montagne, le brevet national de pisteur secouriste 2° et 3° degrés - option ski alpin, le diplôme d’État de la jeunesse, de l'éducation populaire et du sport - mention Canyonisme qui est une formation uniquement dispensée pour les guides de haute montagne.
Ensa : Prérequis après le bac
Intégrer l'Ensa qui se trouve à Chamonix, est ouvert sans condition de diplôme ou de bac. C'est-à-dire que les formations sont ouvertes à ceux qui ont obtenu leur bac, comme à ceux qui ne l'ont pas obtenu. Cependant, il faut passer un examen probatoire. Les candidats doivent avoir dix-huit ans révolus au 1er janvier de l'année de l'examen. Un examen probatoire comprend la liste de courses et l'obtention de la formation PSC1-prévention. La liste de courses comporte au minimum 39 courses, qui ont été effectuées sur une période minimale de 3 ans. De plus, 19 courses doivent avoir été effectuées dans les 3 années précédant le probatoire.
Course par activité pour le probatoire
- Course rocher sur un terrain non équipé
- course neige/glace, avec dénivelé égal ou supérieur à 500 mètres
- course terrain montagne
- course ski de montagne
- course cascade de glace, avec 100 et 150 mètres de dénivelé
Les formations
La formation se déroule sur 40 mois en alternance.
Elle est structurée en plusieurs étapes :
- Aspirant guide
- les fondamentaux sont enseignés
- aspirant 2 : qui concerne le ski
- aspirant 3 : qui approfondit l'alpinisme
- aspirant 4 : sur alpinisme hivernal. À la fin de cette dernière étape a lieu un examen final. Le niveau terminal d'études est un bac + 3
Tous les 6 ans, un stage de recyclage est obligatoire.
Les perspectives d’emploi et d’évolution de carrière
Pour des raisons de sécurité et de condition physique, avec l’âge il faut penser à la reconversion. L'exercice de cette activité devient physiquement dangereux sans endurance.
Une partie se reconvertit dans le domaine du sport : moniteur de ski ou professeur de sport, après sur concours.
Il y a la possibilité de devenir Conseiller territorial des APS, après avoir eu le concours.
Il peut devenir formateur dans l'alpinisme ou enseignant à l’Ensa. Et dans les structures qui préparent à cette catégorie de métiers.
Enfin, il avoir pour nouvelle activité la publication d'ouvrages techniques sur l'alpinisme, des témoignages, ou des ouvrages de photographies.
Le salaire d’un guide
Son salaire varie en fonction de la saison et de la difficulté. Entre 240 et 300 euros bruts par jour en été.
Entre 300 et 400 euros bruts par jour en hiver.